Laurent Hazgui Photojournalist

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Trafic d'épouse 06032019. Haryana. Biwhat district. Village. Shahida ne connaît pas son âge. Cinquante ans, peut-être. Qu’importe, elle a perdu le fil. Tout juste se souvient-elle qu’elle en avait dix quand un homme est venu l’acheter à ses parents dans leur village du Jharkhand, un État pauvre à l’est de l’Inde. Moyennant finance, il l’a embarquée dans l’Haryana, à 1 300 kilomètres de là, comme on transporte une marchandise, puis remise à un client d’une cinquantaine d’années qui a fait d’elle sa femme. L’« acheteur » de Shahida approche aujourd’hui des 90 ans. Il est malade, incapable de travailler, c’est à elle de nourrir leurs six enfants. Shahida vend des bouquets de pois frais - dix roupies, treize centimes d’euros – le long d’une route. « J’ai subi des tortures physiques et psychologiques de la part de ma belle-famille, raconte Shahida. Ils ne m’ont jamais acceptée parmi eux. » Car le mariage avec son acheteur n’avait rien d’officiel.
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Trafic d'épouses en Inde
Trafic d'épouse 06032019. Haryana. Biwhat district. Village. Shahida ne connaît pas son âge. Cinquante ans, peut-être. Qu’importe, elle a perdu le fil. Tout juste se souvient-elle qu’elle en avait dix quand un homme est venu l’acheter à ses parents dans leur village du Jharkhand, un État pauvre à l’est de l’Inde. Moyennant finance, il l’a embarquée dans l’Haryana, à 1 300 kilomètres de là, comme on transporte une marchandise, puis remise à un client d’une cinquantaine d’années qui a fait d’elle sa femme. L’« acheteur » de Shahida approche aujourd’hui des 90 ans. Il est malade, incapable de travailler, c’est à elle de nourrir leurs six enfants. Shahida vend des bouquets de pois frais - dix roupies, treize centimes d’euros – le long d’une route.  « J’ai subi des tortures physiques et psychologiques de la part de ma belle-famille, raconte Shahida. Ils ne m’ont jamais acceptée parmi eux. » Car le mariage avec son acheteur n’avait rien d’officiel.