Laurent Hazgui Photojournalist

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Trafic d'épouse 11032019. Haryana. Biwhat district. Village. Dans le village voisin de Kherli, Marjina, une grande femme au visage franc, occupe une petite maison d’une seule pièce qui pourrait être coquette si elle ne trahissait son dénuement. Les murs de brique, bleu pâle, ne sont protégés du ciel que par une mince plaque de tôle. On cuisine à l’extérieur, à même le sol. Il y a 25 ans, un oncle a conduit Marjina ici, depuis l’Assam, à l’insu de sa mère, peu après la mort de son père. Le voyage a pris trois jours, à l’issue desquels l’oncle lui a dit : « Tu vas vivre ici ». « Il a promis de revenir me voir quelques jours plus tard, mais il ne l’a jamais fait. Il a touché 8 000 roupies (100 euros) pour me vendre à un homme. » Marjina s’est retrouvée la femme d’un chauffeur routier, aujourd’hui décédé. Ce matin-là, assises en tailleur, une douzaine de femmes s’y serrent les unes contre les autres, dont plusieurs tiennent des bébés contre elles.
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Trafic d'épouses en Inde
Trafic d'épouse 11032019. Haryana. Biwhat district. Village. Dans le village voisin de Kherli, Marjina, une grande femme au visage franc, occupe une petite maison d’une seule pièce qui pourrait être coquette si elle ne trahissait son dénuement. Les murs de brique, bleu pâle, ne sont protégés du ciel que par une mince plaque de tôle. On cuisine à l’extérieur, à même le sol. Il y a 25 ans, un oncle a conduit Marjina ici, depuis l’Assam, à l’insu de sa mère, peu après la mort de son père. Le voyage a pris trois jours, à l’issue desquels l’oncle lui a dit : « Tu vas vivre ici ». « Il a promis de revenir me voir quelques jours plus tard, mais il ne l’a jamais fait. Il a touché 8 000 roupies (100 euros) pour me vendre à un homme. » Marjina s’est retrouvée la femme d’un chauffeur routier, aujourd’hui décédé. Ce matin-là, assises en tailleur, une douzaine de femmes s’y serrent les unes contre les autres, dont plusieurs tiennent des bébés contre elles.