Trafic d'épouse 11032019. Haryana. Biwhat district. Village. De chaque côté de la route où travaille Shahina, femme d'Ayub, des champs à perte de vue. Petite femme ronde en tunique émeraude, elle sectionne à la faucille des tiges sèches qui servent de bois de chauffage. "Il (son mari) a dit à mes parents que l’Haryana était un bon endroit pour moi, raconte Shahida. Il a promis que j’y serai heureuse, qu'il m’offrirait des bijoux. » Peu éduquée, déracinée, coupée de sa langue maternelle et de ses habitudes, vestimentaires ou alimentaires, Shahina s’est retrouvée soumise au bon vouloir d’Ayub. Le corps des « paros » appartient de facto à leur « mari », leur force de travail aussi.
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